New shareholder picture-JHER and TEEC

La société informatique EASI accueille 51 nouveaux actionnaires. Aujourd'hui, EASI compte 305 employés, dont 105 sont actionnaires. Cela signifie que 34 %, soit un salarié sur trois, est un partenaire de l'entreprise.

Leader en Belgique

Ce chiffre reste impressionnant, certainement comparé aux deux seules sociétés belges cotées en bourse dont nous disposons de chiffres officiels sur l'actionnariat salarié. Par exemple, chez Colruyt, 15 % des salariés détiennent des actions, chez AB Inbev, seulement 1,4 %. Par rapport à nos pays voisins, très peu d'entreprises belges proposent à leurs salariés d’acheter des actions de leur société. Au total, notre pays ne compte que quelque 42 380 salariés actionnaires. À titre de comparaison, il y a près de 3 millions de salariés actionnaires en France et environ 2 millions de salariés actionnaires en Grande-Bretagne.

Geert Janssens, économiste en chef chez Etion et autorité en matière d'actionnariat salarié, analyse aussi la réussite d'EASI. "Le modèle d'actionnariat salarié tel qu'il est pratiqué chez EASI contient tous les éléments nécessaires à la réussite de l'actionnariat participatif. Bien entendu, il y a la propriété partagée via l'actionnariat, complétée toutefois par une prime collective annuelle pour tous les employés. Ensuite, on retrouve des valeurs partagées et une culture commune qui permettent aux employés de lier leurs objectifs personnels à ceux de l'entreprise. Citons enfin le facteur d'efficacité : chez EASI, les employés savent comment atteindre les objectifs. Comme l'intérêt du groupe prime toujours sur l'intérêt individuel, ils réussissent aussi généralement très bien à les réaliser efficacement." 

Le fondateur devient actionnaire minoritaire

Au total, le fondateur de la société, Salvatore Curaba, vendra 20 % de ses parts. Il en conservera toujours 41 %, mais deviendra un actionnaire minoritaire. "Le partage est une valeur si profondément ancrée dans l'ADN d'EASI qu'il est une cause directe de notre succès", déclare le CEO Jean-François Herremans. "Salvatore Curaba, qui a cofondé EASI, a commencé à vendre ses parts en 2011. C'est cet élément qui nous a fait prendre notre envol. Il a appris à chacun à faire confiance aux autres et à partager le pouvoir. Aujourd'hui, nous ne pouvons que constater les avantages de cette décision. L'actionnariat n'assure pas seulement la stabilité et la continuité de notre entreprise. Cela nous motive tous à grandir. L'entreprise est plus performante et le modèle nous permet de partager les bénéfices avec nos employés. Il est donc logique que l'entreprise n'appartienne pas à une seule personne clé et que notre succès ne dépende pas que de certaines personnes."

Un modèle à l'épreuve du temps

Le modèle d'actionnariat participatif permet à EASI de se développer de manière durable et rentable. Chaque actionnaire représente une nouvelle locomotive pour notre croissance, mais c'est aussi un employé qui a la chance de réaliser ses rêves. Avec un taux de rotation de 3 % et un taux d'absentéisme de seulement 1 %, nous estimons que notre modèle offre une stabilité tant à nos employés qu'à nos clients. 

Le modèle d'actionnariat salarié a le vent en poupe. "Nous constatons un réel intérêt pour notre modèle", déclare Jean-François. "Ce modèle d'actionnariat salarié peut également contribuer à éviter que les entreprises du secteur informatique ne soient systématiquement vendues à de grands acteurs internationaux."EASI estime que ce modèle est celui de l'avenir et qu'il peut également aider d'autres entreprises à la recherche d'une croissance durable. Les jeunes aujourd'hui ne sont plus seulement à la recherche d'un emploi. Ils veulent faire partie d'une aventure. Le fait de devenir "copropriétaire" d'une entreprise prospère et en pleine croissance leur donne cette perspective et permet à EASI de s'armer dans la "guerre des talents".